Sciences économiques et sociales

La production d’une économie est mesurée par le Produit intérieur brut (PIB). Par exemple, en France, en 2013, le PIB est de 2 113,7 milliards d’euros. Cela signifie qu’il a été produit pour 2 113,7 milliards d’euros de biens et services en France en 2013.

La croissance économique correspond à l’augmentation de la production économique d’une économie. Pour la mesurer, on va donc mesurer le taux de variation du PIB.

Source : INSEE

Selon l’INSEE, en France en 1960, la croissance (du PIB) a été de 8%.

Selon l’INSEE, en France en 1960, le PIB a augmenté de 8%.

Taux de croissance du PIB en France entre 1960 et 2013 (en %)

Non ! Comme la légende et le titre de l’axe vertical le rappellent, le graphique donne le taux de variation (ou taux de croissance) du PIB pour chaque année. Il indique que le PIB a varié de tant de pourcent d’une année sur l’autre. Par exemple, le PIB a augmenté de 8% en 1960 : cela signifie qu’il est 8% plus grand en 1960 qu’en 1959. Mais nous ne connaissons pas la quantité produite en 1960, simplement le fait qu’elle est 8% plus grande qu’en 1959.

Taux de croissance du PIB en France entre 1960 et 2013 (en %)

En effet ! Comme l’indiquent la légende et le titre de l’axe vertical, ce graphique donne le taux de variation (ou taux de croissance) du PIB. Il indique que le PIB a varié de tant de pourcent d’une année sur l’autre. Par exemple, le PIB a augmenté de 8% en 1960 : cela signifie qu’il est 8% plus grand en 1960 qu’en 1959. Mais nous ne connaissons pas la quantité produite en 1960, simplement le fait qu’elle est 8% plus grande qu’en 1959.

Les économistes distinguent trois situations différentes dans l’évolution du taux de croissance d’une économie :

a) l’expansion : d’une année sur l’autre, la croissance est de plus en plus forte.
b) le ralentissement : d’une année sur l’autre, la croissance est de plus en plus faible (mais elle reste positive).
c) la récession : le PIB baisse. Autrement dit, la croissance est négative.

Beaucoup d’élèves ont du mal à distinguer le ralentissement de la récession.
→ Dans le cas du ralentissement, le taux de croissance est toujours positif : toutefois, d’une année sur l’autre, il est plus faible. Il y a donc de la croissance, mais la croissance est de plus en plus faible.
Cela signifie donc que le PIB augmente chaque année (en effet taux de croissance positif = PIB augmente), mais il augmente chaque année un peu moins que l’année précédente.
→ Dans le cas de la récession, le PIB baisse. Autrement dit, il n’y a pas de croissance : c’est le contraire qui se produit. Les économistes utilisent souvent l’expression (étrange) de « croissance négative » pour décrire cette situation !

Taux de croissance du PIB en France entre 1960 et 2013 (en %)

Entre 1983 et 1988, l’économie française connaît une période d’expansion. Chaque année, le taux de croissance est positif, et il est plus élevé que l’année précédente. Ainsi, en 1983, le taux de croissance est de 1% ; en 1984, il est de 1,5% ; en 1985, il est de 1,7%, etc. Autrement dit, le PIB (la production) a augmenté chaque année entre 1983 et 1988, et il a augmenté de plus en plus vite d’une année sur l’autre.

Taux de croissance du PIB en France entre 1960 et 2013 (en %)

Entre 1979 et 1981, l’économie française connaît une période de ralentissement. Chaque année, le taux de croissance est positif, mais il est plus faible que l’année précédente. Ainsi, en 1979, le taux de croissance est de 3,5% ; en 1980, il est de 1,5% ; en 1981, il est de 1,1%, etc. Autrement dit, le PIB (la production) a augmenté chaque année entre 1979 et 1981, mais elle a augmenté chaque année un peu moins que l’année précédente.

Taux de croissance du PIB en France entre 1960 et 2013 (en %)

En 2009, l’économie française connaît une récession. Le taux de croissance est négatif : il est de -2,9%. Cela signifie que le PIB a baissé de 2,9% en 2009 par rapport à 2008.

Récapitulatif
Un pourcentage de variation peut évoluer de trois façons différentes :
1. Il peut augmenter au cours du temps (2% puis 4% puis 8%, par exemple). Cela signifie que la grandeur que l’on étudie s’accroit de plus en plus vite à chaque période. Dans le cas de la production (PIB), on dit que l’économie est en expansion (ou en croissance).

2. Il peut diminuer au cours du temps (8% puis 6% puis 2%, par exemple). Dans ce cas, la grandeur que l’on étudie augmente mais elle augmente de moins en moins vite. Dans le cas de la production (PIB), on dit que l’économie connaît un ralentissement (mais parfois aussi, de manière impropre, on parle de récession).

3. Il peut être négatif (- 4%, par exemple). Cela signifie que la grandeur que l’on étudie diminue. Dans le cas du PIB, on parle de « croissance négative » ou de récession. Pour les récessions les plus graves, on parle également de dépression, mais l’expression est peu utilisée.

Attention : il ne faut pas confondre la situation 2 avec la 3. Dans la 2, la grandeur augmente ; dans la 3, elle baisse. C’est donc le contraire.